La situation des travailleurs de Cote d’Ivoire se dégrade de jour en jour. Et la pauvreté gagne du terrain de sorte que plus de la moitié de la population ivoirienne survit avec moins de quatre cent francs par jour. L’Union Générale des Travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI) a déploré cette situation, lors de sa quatrième session du Comité Directeur tenue à la Bourse du Travail vendredi dernier. Pour le secrétaire général de cette centrale syndicale, M François Adé Mensah, la paupérisation de la population s’accentue du fait de la non tenue de l’élection présidentielle. « J’ai interpelé à nouveau la classe politique lors du meeting du 1er mai dernier, après avoir dépeint la situation catastrophique dans laquelle la majorité de la population, dont les travailleurs, tente désespérément de survivre. C’est pour dire que l’heure est grave ! » a expliqué M. Adé Mensah. Le comité directeur de l’Ugtci a également relevé une sécheresse des finances du fait du non versement des cotisations dues par les syndicats affiliés à cette centrale syndicale. Toute chose qui compromet dangereusement a-t-il craint, son fonctionnement. Les arriérés de cotisation, a en croire le secretaire général de l’Ugtci, s’élèvent à un peu plus de 1,3 milliards de FCFA.
Pour la survie de la centrale syndicale post crise, les responsables de l’Ugtci ont mis en place un nouveau projet, dénommé « Projet du schéma directeur du système d’information de l’Ugtci ». Ce projet, qui sera soumis pour adoption, devrait doter cette centrale syndicale de moyens de fonctionnement. « il nous faut des moyens additionnels qui permettent a l’Ugtci d’assurer au quotidien, les charges incompressibles de fonctionnement et de représentation », a fait remarquer M. Adé Mensah.